Chaque année, HIMSS est un moment clé. Un concentré d’innovations, de retours d’expérience, de tendances. Mais au-delà du foisonnement technologique, c’est surtout une formidable opportunité de prendre du recul, de confronter les visions et de s’inspirer.
Cette année encore, en participant à HIMSS25 aux côtés de la délégation française emmenée par SwissEnoV, j’ai eu la chance de rencontrer celles et ceux qui transforment réellement la santé au quotidien. Et si je devais résumer cette semaine intense à Las Vegas en une phrase : l’innovation technologique n’a de valeur que si elle améliore concrètement la vie des soignants et des patients.
De la promesse à l’impact : l’innovation qui compte
Avant même HIMSS, nos visites à Cedars-Sinai et UCLA Health ont donné le ton. Là-bas, l’intelligence artificielle n’est pas un gadget. Elle s’intègre aux pratiques cliniques avec une logique simple : libérer du temps médical. Automatiser les tâches répétitives. Aider à la décision sans jamais la remplacer.
Ce que j’ai trouvé remarquable, c’est cette capacité à faire de la technologie un outil au service du soin. L’IA conversationnelle, les agents intelligents, les plateformes d’aide à la prescription : tout cela n’a de sens que si l’on pense en termes d’usages, de gouvernance, de simplicité.
Interopérabilité, IA, DPI nouvelle génération : notre vision en action
Chez InterSystems, nous portons cette même exigence. À HIMSS25, nous avons présenté InterSystems IntelliCare, notre nouvelle génération de DPI. Une solution conçue avec et pour les professionnels de santé, pour leur faire gagner du temps, pour simplifier la coordination des soins, pour remettre le patient au centre.
C’est aussi ce que nous avons illustré à travers des exemples concrets :
- Le GHT Mayenne, qui optimise les parcours de soins avec MayVilleHop, notre plateforme fondée sur InterSystems HealthShare.
- Posos, une start-up française que nous avons eu le plaisir d’accueillir sur notre stand, et qui s’appuie sur notre serveur FHIR pour structurer les données médicales et sécuriser la prescription assistée par IA.
Ce sont ces projets concrets, ces preuves de terrain, qui donnent du sens à ce que nous faisons.
Une maturité technologique en progression
Ce qui m’a également frappé cette année, c’est le changement de posture face à l’innovation.
Nous sommes en train de passer de l’effet “wahou” à une vraie exigence de maturité. Le secteur ne cherche plus simplement à être impressionné. Il attend des solutions robustes, éprouvées, interopérables.
Cela suppose aussi de repenser l’adoption. L’innovation ne s’impose pas. Elle se co-construit, avec les soignants, avec les établissements, avec les territoires. L’enjeu, ce n’est pas la technologie en elle-même, mais son intégration dans les pratiques métiers.
États-Unis / Europe : deux mondes, des défis communs
Bien sûr, les modèles diffèrent. Les budgets numériques aussi : 6 % du budget hospitalier consacré au numérique aux États-Unis, contre moins de 2 % en France.
Mais les défis, eux, sont similaires. Interopérabilité des données. Qualité du codage. Gouvernance de l’IA. Et surtout : comment s’assurer que la technologie reste un levier humain ?
Je crois que l’Europe a une carte à jouer. Entre l’AI Act, l’EHDS (Espace Européen des Données de Santé) et les exigences croissantes en matière de cybersécurité, nous avons une occasion unique d’inventer un numérique responsable, éthique, et centré sur les usages.
Et maintenant ?
HIMSS25 était un point d’étape. Le prochain rendez-vous sera SantExpo, à Paris du 20 au 22 mai. Ce sera l’occasion de porter haut la voix de l’écosystème français, de valoriser les initiatives locales, et de montrer que nous aussi, en Europe, nous savons innover.
Chez InterSystems, nous continuerons à accompagner cette transformation, avec des solutions robustes, évolutives et surtout… pensées pour ceux qui soignent.
Parce qu’au fond, notre rôle est simple : libérer du temps médical. Remettre l’humain au centre. Et faire en sorte que la technologie soit un facilitateur, jamais une contrainte.
