Alors que les chaînes d’approvisionnement doivent être extrêmement agiles et résilientes pour performer dans un contexte compliqué que nous connaissons aujourd’hui, les entreprises sont confrontées à deux défis majeurs : l’intégration des données et l’orchestration des processus. Les multiples silos d’information, l’hétérogénéité des systèmes et le manque de connectivité freinent les prises de décisions et nuisent à la performance globale de la supply chain.
L’intégration des données : un frein à la réactivité de la supply chain
L’écosystème numérique des entreprises s’est considérablement complexifié ces dernières années, et notamment avec l’adoption de différents systèmes d’ERP, de gestion des stocks, de prévisions de la demande, de transport, de portails clients ou de fournisseurs. Ces solutions, souvent hétérogènes et cloisonnées, ne sont pas toujours synchronisées en temps réel, impactant directement les temps de traitements et la fiabilité des informations. L'intégration devient encore plus complexe lorsqu’il faut connecter les environnements numériques de partenaires externes – transporteurs, fournisseurs, prestataires logistiques, autorités douanières, etc… Résultat : une visibilité limitée et des décisions opérationnelles ralenties.
L’orchestration des processus : une nécessité stratégique
Aujourd’hui, une planification figée ne suffit plus. Pour répondre efficacement aux aléas – retards logistiques, ruptures, évolutions de la demande –, les entreprises doivent ajuster leurs opérations en continu. L’enjeu consiste à pouvoir simuler différents scénarios et choisir rapidement la meilleure option. Or, sans une orchestration efficace et connectée, les décisions sont souvent fragmentées ou prises trop tardivement et peuvent engendrer des surcoûts ou des insatisfactions client.
La Data Fabric : la réponse technologique aux défis de la supply chain moderne
Face à ces enjeux, l’architecture Data Fabric propose une nouvelle approche efficace en permettant de connecter et de structurer intelligemment les données issues de systèmes disparates, internes comme externes, en temps réel. Contrairement aux approches traditionnelles, elle va au-delà de l’intégration technique. L’architecture Data Fabric unifie l’accès aux données, facilite leur transformation et les rend exploitables de manière fiable et continue.
Concrètement, une Data Fabric appliquée à la supply chain permet à la fois une intégration fluide des données sans transformations complexes ni duplication, une prise de décision plus rapide et éclairée grâce à une visibilité complète et à l’analyse en temps réel, mais aussi une orchestration intelligente des opérations en intégrant des fonctionnalités d’automatisation, de simulation et d’intelligence artificielle.
Quelles bonnes pratiques pour réussir l’adoption d’une Data Fabric ?
Afin de mettre un œuvre une architecture Data Fabric performante, les entreprises ne doivent pas uniquement s’appuyer sur la technologie.
Il faudrait dans un premier temps commencer par un cas d’usage métier clair : par exemple, améliorer la visibilité transport ou fiabiliser les prévisions. Impliquer les métiers dès le début de la mise en place est également nécessaire afin que la Data Fabric réponde à des besoins concrets (logistique, approvisionnement, direction des opérations). Ensuite, favoriser une gouvernance des données partagée, avec des règles claires sur la qualité, l’accès et l’usage des données est fortement recommandée pour gagner en performance. Pour finir, il est recommandé aux entreprises d’évoluer par étapes, en assurant un déploiement de la Data Fabric progressif sur les processus les plus critiques avant d’élargir le périmètre.
Adopter une Data Fabric, c’est poser les bases d’une supply chain plus agile, connectée et résiliente, capable d’anticiper, de s’adapter et de décider plus vite dans un environnement incertain.
