L’hôpital optimise ses procédures informatiques pour la mise en service du nouveau site en 2024
PAR BRIGITTE DOUCET
Lorsqu’un patient confie sa santé à un hôpital, il n’est en général pas conscient du réseau de traitement de données et du suivi informatique qu’implique sa visite à l’hôpital. Cela fait des années que les hôpitaux font la course pour optimiser et aligner leurs procédures informatiques. Ce n’est pas différent pour le Grand Hôpital de Charleroi. Ils misent sur les dossiers médicaux informatisés et veulent utiliser le Dossier Patient Informatisé (DPI) dès 2024.
En 2008, après la fusion de différents hôpitaux, la reconception des solutions informatiques et de management du GHdC était devenue une nécessité, et cela demandait un effort considérable. En 2018, le Grand Hôpital de Charleroi a entamé la dernière partie d’un processus long et important de ce changement : la nationalisation et la standardisation de la gestion des soins. Le GHdC a opté pour la mise en place d’un Dossier Patient Informatisé (DPI) unique. À l’heure actuelle, l’évolution vers cette solution unique a comme échéance 2024. En effet, le GHdC et en train d’ériger un nouveau super-site autour du ring de Charleroi (plus connu sous le nom « Les Viviers »), qui sera mis en service en 2024, en même temps que le DPI.
Du patchwork à l’uniformité
Après la lourde tâche de l’harmonisation et de la rationalisation, tant au niveau informatique qu’au niveau de la gestion des données médicales, ils ont décidé de faire confiance au produit Xcare (devenu « Xperthis Care »). Dans les coulisses, InterSystems fait donc partie de ce produit, plus particulièrement au niveau de la base de données Caché et de la couche de communication HealthShare HealthConnect. Xcare assure la continuité et est également attractif au niveau budgétaire. « Xcare nous a promis un coût total abordable qui sera porté par l’hôpital même », nous explique Pierre Jacmin, directeur informatique du GHdC.
Le choix d’un seul DPI met fin à la pléthore de solutions informatiques au sein de l’hôpital. Avant, elles différaient selon les spécialités, les départements et, après une décennie de fusions à gauche et à droite, même parfois selon les médecins. Pierre Jacmin (GHdC) : « Nous voulons tout aligner au maximum. Chaque discipline a ses caractéristiques spécifiques et par le passé, on utilisait presque un formulaire type par utilisateur. On s’est dit qu’on pouvait faire mieux à ce niveau. Maintenant, nous avons atteint le niveau où il n’y a plus qu’un seul formulaire par service. »
Une diversité de base de données
La simplification et l’harmonisation étaient terminées en 2018, mais dans les coulisses, il existait encore toujours une grande diversité de base de données : des fichiers Excel simples à Oracle, en passant par MS Access, Postgres (le petit préféré de la solution H + Xperthis) et des bases de données AS/400. Tous ces systèmes (serveurs, applications, bases de données) doivent constamment échanger des informations de dossiers médicaux et infirmiers, des serveurs de résultats, des prescriptions médicales automatisées, des dossiers d’urgence, des dossiers paramédicaux, etc.
Le volume annuel de messages pour des prescriptions automatisées de médicaments s’élève par exemple à un million et demi. Migrer vers un DPI Xcare unique offre de nombreux avantages pour l’hôpital, l’atout principal étant une réparation structurelle d’une grande partie de la base de données existante. À Xperthis, ils ont fait le choix bien réfléchi d’utiliser Caché d’InterSystems. Pierre Jacmin (GHdC) : « A l’international, de nombreux hôpitaux optent pour Caché de par sa fiabilité élevée. Et à long terme, cela peut aussi être intéressant au niveau de la recherche et des possibilités d’échange. »
Un vrai défi pour la migration
La migration de l’ensemble des données a été structurée selon le principe des reconversions successives des centres médicaux. GHdC a choisi une approche business cohérente, en tenant compte du volume de travail des différentes équipes (en garant à l’esprit la configuration et la formation pour l’utilisation des outils). C’est ainsi que treize centres médicaux au total ont été fixés pour les différents sites de l’hôpital. La cardiologie et la chirurgie vasculaire ont par exemple été réunies dans un même groupe.
